Le jardin du Luxembourg

28 août 2017. Le jardin du Luxembourg
Mais après quoi courent donc tous ces parisiens et parisiennes dans le jardin du Luxembourg dès 7h30 le matin?
Jeunes, vieux, il trottinent dans les allées comme si leur vie en dépendait.

Entré par la porte Vavin qui fait face à la rue d’Assas, j’avais été tenté de traverser le jardin de Marie De Médicis en diagonale pour sortir le long du Sénat par la porte Odéon. Mais, Je m’arrêtais en route et m’asseyais sur un des nombreux fauteuils que l’on trouve un peu partout dans ce parc pour regarder passer ces victimes de l’américanisation trempées de sueur.
Quel défilé c’était !
Les pelouses bien entretenues par le Sénat, Les massifs de fleurs, les arbres aux essences rares, tout m’enchantait, j’étais bien, serain. Le soleil de cette journée d’août qui s’annonçait belle, était de la partie. Le ciel était d’un bleu uni, chose rare à Paris.

Quelques rares promeneurs profitaient de ce calme. Des oiseaux pépiaient, d’autres roucoulaient ignorant le souffle bruyant comme un râle des coureurs qui passaient, leurs T-shirts tachés de transpiration. La nature mélangeait ses fragrances avec les odeurs de transpiration et autres relents, mais, je ne parvenais pas à déceler une odeur dominante. La couleur verte, partout, avec de multiples nuances était apaisante.

Les gravillons de l’allée crissaient sous les pas des passants, certains trainants, d’autres plus dynamiques, mais toujours pressés, comme dans l’urgence.
Les rayons du soleil dessinaient sur les pelouses des ombres qui les faisaient passer du vert clair au vert foncé anglais.

Devant moi, un massif de fleurs mauves et rouges vif, s’étalait et poussait en hauteur. Quelques pigeons trottinaient indifférents au défilé des shorts, sans doute à la recherche de quelques graines.

Au fur et à mesure du temps qui passait, les coureurs se faisaient plus rares et, étaient remplacés pas des promeneurs et promeneuses qui venaient profiter de la paix profonde de ce lieu délicieux en plein Paris. Je poursuivais ma méditation tandis que passaient sans rien voir ces coureurs qui semblaient n’avoir qu’un seul but : transpirer.
cordialement Camille